mardi 30 mai 2017

Revue de presse hebdomadaire


La revue de presse de Nicolas présentée aujourd'hui à la classe.

- Fait Politique :

L'Humanité « Le projet présidentiel d’Emmanuel Macron figure dans le rapport Attali rédigé pour Sarkozy » :

En 2008, Emmanuel Macron a rédigé le « Rapport de la Commission pour la libération de la croissance française, sous la présidence de Jacques Attali ». Le journal propose une relecture jugée très utile pour comprendre l’aspect néolibéral de la politique que le nouveau Président veut mettre en place en nommant un Premier ministre membre du parti de Sarkozy en la personne d’Edouard Philippe.
Dès la présentation du rapport de la Commission Attali rédigé par l'actuel président de la République au début de l’année 2008 à destination du président Sarkozy, on pouvait y lire que ce n’était « ni un rapport, ni une étude, mais un mode d’emploi pour des réformes urgentes et fondatrices, notamment en renvoyant l’essentiel des décisions sociales à la négociation en modernisant les règles de représentativité et de financement des organisations syndicales et patronales». C’était donc une proposition de loi El Khomri avec huit ans d’avance d'après le journal.
Plusieurs points revenant dans le programme présidentiel de Macron faisaient donc déjà part de ce rapport de commission, par exemple :
-pour les retraites : faire payer les retraités à la place des patrons, dans la décision fondamentale 11 qui disait « Réduire le coût de travail pour toutes les entreprises en transférant une partie des cotisations sociales vers la Contribution sociale généralisée(CSG) et la TVA» .

Dans ce rapport imprégné de « conseils » économiques, domaine dans lequel brille monsieur Attali depuis des décennies derrière la scène politique (ainsi reflétant l'aspect de renouveau que nous apporte monsieur Macron) il y est promis un plein emploi en fin 2012. Un plein emploi qui a donc sûrement disparu durant le quinquennat de monsieur Hollande ( qui a eu comme ministre de l'économie Macron ) car nous sommes en 2017 avec 9,6 % de taux de chômage tout de même.

Cours sur le clivage gauche/droite : Un ancien ministre de gouvernement du PS qui a rédigé un programme économique ultralibéral pour un président de droite. Une nouvelle disposition des partis sur ce clivage.

- Fait économique :

28e numéro de la Revue de la semaine de Jean-Luc Mélenchon :

Il y explique entre autres que la Cour de Justice de l'Union européenne a pris une décision importante concernant la ratification des accords de commerce. Effectivement l'Union Européenne procède à des accords de libre-échange avec des zones du monde. L'Union-Européenne donnait son point de vue comme quoi le commerce est une compétence propre à l'Union, et qu'aucun État a son mot à dire là-dedans. La cours de justice européenne donne raison à l'Union. Ce renouvellement amène au sein de l'UE la mise en place de tribunaux privés mis en contribution pour juger des litiges entre entreprises et États. Ces tribunaux d'arbitrage privés issus de pratiques de la mondialisation économique et de la puissance croissante des multinationales, permettant à celles-ci d'attaquer un État, pour avoir exercé des lois nuisant à leurs bénéfices (exemple Australie). Ainsi par rapports de force, une multinationale dans l'Union Européenne peut maintenant empêcher un État de mener sa politique si elle est considérée mauvaise pour elle.

Cours sur l'intégration européenne ( qui est incomplète ) et sur la mondialisation.


- Fait Social :

Comme au Nyansapo Fest, pourquoi certaines associations prônent la non-mixité, Huffington Post :

Le Nyansapo Fest qui va se tenir à Paris du 28 au 30 juillet, crée la polémique. En effet il propose des ateliers non-mixtes, réservés aux femmes noires, aux personnes noires et aux femmes "racisées". La sociologue Christine Delphy a expliqué que la non-mixité est une conséquence de la théorie de l'auto-émancipation qui a été très influente dans les 70s. Selon elle, la non-mixité permet, entre autres qu'une expérience de discrimination et d'humiliation puisse se dire, sans crainte de faire de la peine aux « bons Blancs ». Cet argument a également été repris par les militantes de Mwasi, qui ont mis en place ce festival. Cette non-mixité permettrait à des individus exposés à des discriminations raciales de prendre la parole en toute sécurité.
L'extrême droite a déjà critiqué ce festival, et maintenant c'est la mairesse de Paris, Anne Hidalgo, qui conteste cet événement et demande son interdiction, elle envisage même de poursuivre les initiateurs de ce festival pour discrimination. La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme ainsi que SOS racisme ont également condamné ce festival, estimant qu'il se tient sur une logique de provocation et de discrimination. Ils soulignent le fait que si on autorisait des réunions publiques interdites aux non-blancs on ne pourrait dire non à des événements du même genre autorisés qu'aux individus de peau blanche.

Cours évoquant la discrimination positive : en voici peut être ici une limite