jeudi 27 avril 2017

Revue de presse hebdomadaire


La revue de presse de Maxime présentée hier à la classe.

Un fait économique, un fait social et un fait politique tirés de l'actualité et en lien avec les problématiques du cours de SES et de sciences sociales et politiques (spécialité). Précisions en cliquant sur l'onglet "Actualité".


Turquie : Un pas de plus vers l’autoritarisme ?

Dimanche 16 avril 2017, se jouait un des votes les plus importants de l’histoire de la Turquie. Un référendum populaire à propos d’une réforme de la constitution et passer d’un régime parlementaire à un régime présidentiel. Un enjeu de taille donnant encore plus de pouvoir à un président déjà très contesté au sein du pays (multiples grèves, tentative de coup d’Etat le 15 juillet dernier.
Cette réforme constitutionnelle permet entre autres la suppression du poste de 1er ministre remplacé par un ou des vice-présidents, l’ingérence du président dans le pouvoir judiciaire (nomination de 6 membres du haut conseil des juges et procureurs), passage à 600 députés élus pour 5 ans en coïncidence avec le président. Enfin cette réforme permettra à Erdogan de rester au pouvoir jusqu’en 2029 (limitation à 2 mandats de 5 ans à partir de 2019).
C’est le « OUI » qui l’a emporté non sans mal (51,37% des suffrages) sans grâce à la propagande médiatique et aux mensonges proférés à l’encontre de l’opposition. Une majorité contestée par l’opposition qui n’annonce rien de bon pour l’avenir de ce pays.

Source : Le Huffington Post article du 15 avril 2017  http://www.huffingtonpost.fr/2017/04/15/que-contient-le-texte-qui-etendrait-les-pouvoirs-derdogan-sur-l_a_22040989/ ; 16 avril 2017 http://www.huffingtonpost.fr/2017/04/16/au-referendum-en-turquie-le-oui-en-tete-selon-des-resultats-partiels_a_22042011/

Journal d’Arte du 18 avril 2017 http://info.arte.tv/fr/referendum-en-turquie-le-jour-dapres

Le marché du travail en reprise pour les jeunes

8 jeunes diplômés sur 10 trouvent un emploi dans l’année qui suit leur fin d’étude. C’est en effet ce qu’affirme une étude réalisée par l’APEC (association pour l’emploi des cadres). Et ce pour n’importe quel niveau d’étude, on constate tout de même des différences entre les Bac+3/4 et ceux qui ont poursuivit leurs études, la rémunération médiane brut annuelle des 1er est de 21,600€ alors que pour un Bac+5 et plus de 28,000€. De même un Bac+3 a 45% de chance d’obtenir un CDI comme 1er emploi contre 55% pour un Bac+5. Enfin on observe seulement 9% de cadres après un Bac+3 pour 53% après un Bac+5.
Pour une meilleure insertion professionnelle après un Bac+5 privilégiez les sciences technologiques plutôt que les sciences fondamentales (connaissances du monde).
Reste le phénomène des « emplois alimentaires », emploi servant à rester actif en attendant le bon emploi pour nous, 47% du 1er emploi d’un jeune diplômé est alimentaire.
En somme, une bonne nouvelle pour les jeunes sur le marché du travail sachant qu’ils sont parmi les plus touchés par le chômage de masse.

Source : Les Echos du 21 avril 2017 https://www.lesechos.fr/economie-france/social/0211991713670-neuf-diplomes-sur-dix-ont-un-emploi-au-bout-dun-an-2081450.php

Le Capitalisme se mord la queue

Les travaux de l’économiste Thomas Piketty pour son dernier ouvrage Le Capital au XXI° siècle montrent la relation entre le capitalisme et l’accroissement incessant des inégalités. Car ce modèle économique a besoin de créer des inégalités pour fonctionner d’où tous les avantages faits aux entreprises par les gouvernements qui influe sur les droits de l’Homme au nom du productivisme.
Il constate que les inégalités actuelles en Europe et aux Etats-Unis équivalent à celles d’avant la 1er Guerre-mondiale et ce pour plusieurs raisons :
-Les inégalités se reproduisent par les héritages tellement importants qu’il est impossible de les rattraper par le travail. En ce sens « Le passé dévore l’avenir »
-Des « super-patrons » de plus en plus rémunérés
-Explosion des revenus tirés de l’immobilier qui explique qu’ «Aujourd’hui, on est davantage encouragé à devenir rentier qu’à prendre des risques. »
Tout ceci emmènerai, selon l’économiste, le capitalisme à sa propre perte en obligeant les catégories moyennes à mal-vivre et à payer les investissement de l’Etat.

Sources : Courrier international du 21 avril 2017 extrait du journal britannique The Observer http://www.courrierinternational.com/article/2014/04/21/le-capitalisme-se-mord-la-queue