Vous trouverez sur cette page quelques conseils de lectures d'ouvrages (essais, romans, BD...) en lien avec le programme de SES et pour la plupart disponibles au CDI.
Lectures indispensables en Terminale


Décliné en 3 tomes qui reprennent chacun le programme de SES de Terminale. Chaque est élève peut présenter dans une vidéo sa compréhension du livre qu'il aura choisi.
Voyage de classes. Des étudiants de Seine-Saint-Denis enquêtent dans les beaux quartiers
Nicolas Jounin, , Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », 2014, 248 p.
Il devançait d'une courte tête le livre d'Arnaud Parienty "School Business " Paris, la découverte qui arrivait donc second.
Lauréat 2015
Comment ils nous ont volé le football - La mondialisation racontée par le football
Lauréat 2014
En Amazonie : infiltré dans le "meilleur des mondes"
Enquête d'un journaliste infiltré dans un entrepôt logistique du géant du commerce en ligne Amazon.Lauréat 2010
J’étais un chef de gang
Un ouvrage de Lamence Madzou, suivie de « Voyage dans le monde des bandes » par Marie-Hélène Bacqué (La Découverte, 2008)
Trois ouvrages très accessibles de Christine Detrez, marraine de l'Atelier !
Agrégée de lettres et docteur en sociologie, elle est maître de
conférences à l'École normale supérieure de Lettres et Sciences humaines
de Lyon.
La construction sociale du corps
Paru aux éditions du Seuil le 03/10/2002, 257 pages, format poche.
Tantôt perçu comme le siège de l'identité, où s'incarnerait le portrait
moral et social de l'individu, tantôt comme une enveloppe emprisonnant
l'âme ou l'esprit, le corps est le lieu de tous les paradoxes : alors
que sa présence s'impose avec tant d'évidence, on lui a longtemps refusé
toute existence sociologique, comme si la multiplicité de ses mises en
jeu, des plus publiques aux plus intimes, le privait du même coup du
statut d'objet scientifique autonome.
Le but de ce livre est double : d'abord, retracer le chemin qui permet
l'émergence d'une " sociologie du corps " ; ensuite, montrer en quoi le
corps est un " fait social total ".
Les représentations et les valeurs que le corps véhicule, les expressions du langage et les savoirs qui le façonnent se trouvent alors interrogés, en particulier ses aspects les plus " naturels " et les plus personnels, de la façon de marcher à la manière de se moucher, de celle de se tenir à celle de se vêtir. Ainsi pourront " prendre corps " les problématiques générales opposant individu et société, nature et culture.
Les représentations et les valeurs que le corps véhicule, les expressions du langage et les savoirs qui le façonnent se trouvent alors interrogés, en particulier ses aspects les plus " naturels " et les plus personnels, de la façon de marcher à la manière de se moucher, de celle de se tenir à celle de se vêtir. Ainsi pourront " prendre corps " les problématiques générales opposant individu et société, nature et culture.
Quel genre ?
Fille / garçon : définitions du genre.
Les mécanismes du genre : socialisation, attitudes attendues... La lutte
contre les stéréotypes du genre.
Les femmes peuvent-elles être de Grands Hommes ?
Pourquoi les femmes ne sont-elles pas reconnues et célébrées, à l'égal des hommes, comme des «Génies», de la littérature, des arts, de la science, etc.? Pourquoi ne se pose-t-on même pas la question de leur absence? Quelques initiatives pour tenter de donner la place qui revient aux femmes.Et pleins d'autres ouvrages intéressants disponibles au CDI
Leur grande trouille - Journal intime de mes "pulsions protectionnistes"
Paru le 19 avril 2011 aux éditions Les liens qui libèrent par François Ruffin
Voir la critique sur le site d'Alternatives Economiques.Un livre qui apportera du grain à moudre dans l'optique du débat en classe : Protectionnisme Vs. Libre-échange.
Depuis dix ans, François Ruffin visite des usines, voit des ouvriers
manifester, désespérer, et avec, toujours, au bout, la défaite. «Ça
lasserait le plus vaillant des soldats, écrit-il, tant de défaites
accumulées. Ça m’a lassé. Le dégoût est monté lentement, comme une
marée. Mais là, avec les Parisot, il s’est installé, définitif. Il faut
préparer la contre-offensive…» Quelle est leur grande trouille ? Leur
peur bleue ? Il suffit de peu d’analyse. A chaque intervention du
MEDEF, la même rengaine : «Nous attendons des responsables politiques
qu’ils écartent toute mesure protectionniste» ; «nous sommes convaincus
que nos économies retrouveront le chemin de la croissance à condition
que les pays écartent les mesures protectionnistes »… Tous copains sur
un thème, patrons européens, américains, canadiens, japonais repoussent
ce spectre par un «refus commun de toute forme de protectionnisme». Vivement
l’avenir ! A condition qu’il ressemble au présent… Plus absurde encore,
cette lutte est fondamentale «pour nos économies mais aussi nos
démocraties.» Car taxer les importations, c’est bien connu, voilà le
prélude du fascisme… Voilà leur talon d’Achille. Contre leur
libre-échange, des barrières douanières. Des taxes aux frontières. Des
quotas d’importation. La grosse artillerie. C’est notre dernière arme. Les
seules batteries qui les feront reculer. Sans quoi, tel un hamster dans
sa cage, nous serons condamnés à faire tourner notre roue, plus vite,
toujours plus vite, parce que le hamster allemand, le hamster roumain,
le hamster chinois, pédale bien plus vite – ou pour moins cher. Dans
cette course mortifère le «travail» est réduit à un coût – qu'il faut
sans cesse baisser. La Sécurité sociale, les retraites décentes, le
salaire minimum deviennent des boulets qui nous ralentissent. Les
normes écologiques sont des «entraves» pour nos entreprises. A partir de
reportages, de rencontres avec syndicalistes, patrons, économistes,
douaniers, ce livre explore brillamment cette «hypothèse interdite».
Une bande dessinée (en 4 tomes) passionnante et très pédagogique pour comprendre le fonctionnement des marchés financiers et la génèse de la crise de 2008.
En lien avec le chapitre de 1ES sur "le Financement de l'économie".
Paru en Janvier 2014 aux éditions Le Lombard par Tristan Roulot et Philippe Sabbah et Patrick Hénaff
L'ascension de Franck Carvale, petit courtier en assurance, jusqu'au plus haut niveau de la finance internationale. De Hong Kong à New York, piloté à son insu par un mentor en quête de vengeance, sera-t-il l'instrument de la chute planifiée de l'économie mondiale ?
En lien avec le chapitre de 1ES sur "le Financement de l'économie".
Paru en Janvier 2014 aux éditions Le Lombard par Tristan Roulot et Philippe Sabbah et Patrick Hénaff
L'ascension de Franck Carvale, petit courtier en assurance, jusqu'au plus haut niveau de la finance internationale. De Hong Kong à New York, piloté à son insu par un mentor en quête de vengeance, sera-t-il l'instrument de la chute planifiée de l'économie mondiale ?
Manuel d'économie critique
Le Monde diplomatique s'attaque aux idées reçues sur le libre-échange, la finance, le partage des richesses, etc.Des mécanismes à la portée de tous. À partir des programmes d’économie de première et de terminale. Disponoble au CDI
Équations impénétrables, courbes énigmatiques, raisonnements nébuleux… L’économie dominante invite à un double renoncement : devant les difficultés techniques d’un univers réservé aux experts, d’une part ; devant des « lois » scientifiques immuables, de l’autre. Le contre-manuel du « Monde diplomatique » entend inverser cette logique. Son ambition ? Rendre l’économie accessible au plus grand nombre et en souligner la nature politique. Bref, rappeler que, comme la chose publique, l’économie est l’affaire de tous. Et permettre à chacun de s’en emparer.
Il y a urgence : en signant l’échec des théories libérales, la débâcle financière de 2008 aurait pu inciter les gouvernements occidentaux à renouveler leurs politiques économiques. Elle a au contraire resserré le carcan de l’économie néoclassique, dans les chroniques matinales comme dans les manuels scolaires.
Nous avons donc réuni certains des spécialistes de l’économie les plus lucides – chercheurs, professeurs d’université et du secondaire, journalistes – autour des programmes de première et de terminale pour en proposer « notre » traitement. Autour de quatre objectifs : apporter un éclairage historique et international souvent oublié des programmes ; introduire les analyses d’écoles de pensée marginalisées dans les universités et privées d’accès aux médias ; démystifier les idées reçues qui installent le fatalisme dans les esprits ; dégager l’horizon en rappelant que d’autres voies s’ouvrent à nous.
Economix
Economix relève le défi de raconter l’histoire de l’économie mondiale en un ouvrage concis, facile à lire et passionnant. Il permet aussi de gagner du temps : on pourrait lire dix livres sur la question et ne pas récolter autant d’informations. Comment la crise des subprimes s’est-elle réellement déroulée ? Pourquoi Lehman Brothers a-t-il fait faillite ? Chaque année, chaque mois, chaque jour, il arrive dans l’économie quelque chose qui nous concerne. Michael Goodwin est passionné à la fois par l’Histoire et par l’économie. Ne trouvant d’ouvrage capable de raconter dans un seul livre quatre siècles de pensée économique tout en étant accessible au plus grand nombre, il a décidé de l’écrire en en faisant une BD. Il a créé un site Internet qui prolonge le livre : www.economixcomix.com Le dessinateur Dan E. Burr a travaillé dans beaucoup de domaines, dont le dessin animé, l’illustration pour la presse (journaux et magazines) et le design de produits. Ses romans graphiques ont remporté de nombreux prix et ont été salués par la critique.
La ligue des économistes extraordinaires
disponible au CDI
Avec La Ligue des économistes extraordinaires, Benoist Simmat et Vincent Caut imaginent un manuel présentant les plus grandes figures du monde économique qui s'adresse à tous. Ce manuel à l'usage des économistes en herbe présente la vie et l'oeuvre des quarante personnalités les plus importantes dans le domaine de l'économie. Des planches, des strips et de nombreux textes racontent, expliquent, analysent pourquoi, oui, pourquoi les économistes sont plus passionnants encore que l'économie. Au fil de rubriques comme « Vie sa vie », « Thèses, antithèses, foutaises », « L'anecdote qui tue » et « Pourquoi il s'est planté, merci ! », on apprend tout en s'amusant ! Un manuel pour apprendre, découvrir ou redécouvrir l'économie et ses grands hommes tout en s'amusant.
Les aventures d'un tee-shirt dans l'économie globalisée
disponible au CDI
L'Age des extrêmes
disponible au CDI, ouvrage recommandé pour le concours des IEPTableau de l' "âge des extrêmes" - des extrêmes dans la destruction comme dans la création. Se faisant tour à tour historien, sociologue, économiste, philosophe et même moraliste, l'auteur mobilise tous les domaines du savoir pour tracer le portrait d'un siècle.
L'atlas 2013 du Monde diplomatique
disponible au CDIUne histoire populaire de l'empire américain
Disponible au CDI. Paru en 2009 aux éditions Vertige Graphic par Howard Zinn et Mike KonopackiEn tant qu'intellectuel, Howard Zinn part de ce postulat : le point de vue traditionnellement adopté par les ouvrages d'histoire est assez limité. Ainsi, il décide de rédiger un ouvrage sur l'Histoire des États-Unis afin d'en offrir une perspective différente : c'est la naissance d'Une histoire populaire des États-Unis. Ce livre dépeint les luttes qui opposèrent les Indiens d'Amérique aux Européens, l'expansion des États-Unis, les révoltes des esclaves contre le système qui les oppressait, les oppositions entre syndicalistes – ou simples travailleurs – et capitalistes, les combats des femmes contre le patriarcat, le mouvement mené par les Noirs contre le racisme et pour les droits civiques, et d'autres parties de l'Histoire américaine qui n'apparaissent pas dans les livres. Cette adaptation en bande dessinée est remarquable par sa puissance synthétique, qui réussit à n'édulcorer en rien le propos de Zinn ; son découpage et son rythme parviennent à insuffler une vie à ce qui pourrait n'apparaître que comme une somme historique.
Riche, pourquoi pas toi ?
Marion Montaigne
(Dessinateur)
Monique Pinçon-Charlot
(Auteur)
Michel Pinçon
(Auteur)
Paru le 31 octobre 2013
Bande dessinée (cartonné)
Être riche, c’est avoir de l’argent, pardi ! Pourtant, après avoir gagné au loto, Philippe Brocolis s’aperçoit que ce n’est pas si simple à définir, la richesse. Avec l’aide des sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, la famille part à la conquête d’un monde qui lui est totalement étranger… la bourgeoisie. D’après les écrits de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Marion Montaigne mène avec un humour corrosif une enquête fiction humoristique sur l’argent, la reproduction des élites, la violence symbolique.
La machine à influencer : Une histoire des médias
Pourquoi le chiffre de 50 000 victimes revient-il aussi souvent dans les médias américains ? Les journalistes devraient-ils annoncer leurs intentions de vote ? Internet radicalise-t-il nos opinions ? Ce sont quelques-unes des questions soulevées par Brooke Gladstone, journaliste spécialiste des médias pour la radio publique américaine NPR. Avec l'aide du dessinateur de bande dessinée documentaire Josh Neufeld, elle retrace dans La Machine à influencer l'évolution des médias d'information et des pratiques journalistiques. Des premières dérives de l'information sous l'Empire romain jusqu'aux errements des médias américains au moment de l'entrée en guerre contre l'Irak, Brooke Gladstone s'interroge et livre une grande leçon de journalisme.
La répartition des richesses est l'une des questions les plus vives et les plus débattues aujourd'hui. Mais que sait-on vraiment de son évolution sur le long terme ? La dynamique de l'accumulation du capital engendre-t-elle inévitablement sa concentration toujours plus forte entre quelques mains, comme l'a pensé Marx au XIXe siècle ? Ou bien les forces équilibrantes de la croissance, de la concurrence et du progrès technique conduisent-elles spontanément à une réduction des inégalités et à une harmonieuse stabilisation dans les phases avancées du développement, comme l'a cru Kuznets au XXe siècle ? Ce livre tente de répondre à ces questions à partir de données historiques et comparatives beaucoup plus étendues que toutes les études antérieures.
Compte-rendu disponible : http://sociologie.revues.org/2255
Le rideau s’ouvre : Messieurs les Banquiers, son Altesse le président
de la République française, Monsieur le Premier ministre, Monsieur le
Gouverneur de la Banque centrale et le petit peuple des conseillers de
la Cour. La pièce peut commencer : lessivés par la crise des désormais
célèbres « subpraïmes » (sic), les Banquiers s’apprêtent à sonner à la
porte de l’État pour lui demander de mettre la main au porte-monnaie…
avant que le résultat de leurs acrobaties ne fasse exploser les dettes
publiques et conduise à la rigueur pour tous – pour tous les autres
qu’eux.
C’est une forme particulière, et inattendue, celle de l’alexandrin, qui est ici convoquée pour mettre en scène la crise de la finance mondiale. Peut-être en effet fallait-il l’ambivalence d’un vers qui convient à la tragédie aussi qu’à la comédie pour saisir et la déconfiture d’un système aux abois et l’acharnement bouffon de ses représentants à le maintenir envers et contre tout. Mais ce que ces « élites » aveuglées par leur domination, et déjà disqualifiées par l’Histoire, ne voient plus c’est qu’un retournement peut en cacher un autre. Et celui des marchés annoncer celui du peuple. Le texte de la pièce est suivi d’un post-scriptum : « Surréalisation de la crise ».
Le partage des taches ménagères est une des pierres d'achoppement de l'égalité des sexes. En ce qui concerne l'entretien du linge par exemple, la plupart des hommes se montrent assez nuls : ils oublient de le ranger, ils mélangent le blanc et les couleurs dans la machine... Jean-Claude Kaufmann s'est attaché à montrer que les petits rituels ménagers servent à sédimenter le couple et à conforter l'identité de chacun : si par exemple l'entretien du linge reste le pré carré de beaucoup de femmes, c'est qu'elles y trouveraient plaisir et satisfaction. Mais l'institution de ces routines témoigne aussi de toutes sortes de négociations, pouvant aller jusqu'à l'individualisation totale. Dans certains cas, c'est « chacun pour sa pomme » : Jean repasse sa chemise pour aller travailler et Léon est fier d'entretenir lui-même ses habits de cycliste.
A chaque fois, les livres de Kaufmann (il y en a plusieurs au CDI dont un qui fait la sociologie des seins nus !) mettent en évidence, à travers les routines du quotidien, les tendances qui travaillent les familles contemporaines : autonomisation de ses membres mais réassurance pour chacun dans le processus de construction de son identité, et en particulier sexuée.
S’appuyant sur sa longue expérience d’enseignement et de recherches, Howard S. Becker, dans cet ouvrage de « maturité », parle ici encore de la sociologie, mais aussi de ce qu’il nomme les différentes « représentations » de la société. Se fondant sur le point de vue du sociologue de l’art, il met au jour et questionne, en une série d’études passionnantes, les conditions de production et de réception de ces représentations.
Comment les graphiques utilisés par les sciences sociales traduisent-ils ce que les mots ne peuvent exprimer ? Pourquoi une même photographie peut-elle changer de signification selon le contexte où elle apparaît ? Pourquoi les pièces de théâtre font-elles entendre des voix différentes ? Comment Erving Goffman a-t-il choisi un langage neutre pour analyser les institutions totales comme l’hôpital psychiatrique ? Comment Georges Perec décrit-il la société française sans faire œuvre de sociologue ?
Cet ouvrage tend à montrer que la sociologie n’a pas le monopole de la mise au jour des traits et des mécanismes de la société et qu’elle a beaucoup à gagner de la connaissance de ces diverses représentations. Destiné à un large public cultivé, ce livre peut servir d’initiation à des débutants en sciences sociales comme à des étudiants avancés.
Howard S. Becker, sociologue américain, est spécialiste de la sociologie de l’éducation, de la déviance et de l’art. Il s’inscrit dans la tradition de la sociologie de Chicago : le travail de terrain et l’interactionnisme. Son œuvre désormais connue en France à l’égal de celle d’Erving Goffman se caractérise par l’extrême clarté de son écriture et la diversité des domaines qu’elle embrasse. Il est l’auteur de nombreux articles et livres dont Outsiders (1963, tr. fr. 1985), Le Travail sociologique (1970, tr. fr. 2006), Les Mondes de l’art (1982, tr. fr. 1988) et Les Ficelles du métier (1988, tr. fr. 2002, La Découverte, « Grands Repères/Guides »).
Le Capital au XXIe siècle
Thomas Piketty, (Seuil, 2013)La répartition des richesses est l'une des questions les plus vives et les plus débattues aujourd'hui. Mais que sait-on vraiment de son évolution sur le long terme ? La dynamique de l'accumulation du capital engendre-t-elle inévitablement sa concentration toujours plus forte entre quelques mains, comme l'a pensé Marx au XIXe siècle ? Ou bien les forces équilibrantes de la croissance, de la concurrence et du progrès technique conduisent-elles spontanément à une réduction des inégalités et à une harmonieuse stabilisation dans les phases avancées du développement, comme l'a cru Kuznets au XXe siècle ? Ce livre tente de répondre à ces questions à partir de données historiques et comparatives beaucoup plus étendues que toutes les études antérieures.
Compte-rendu disponible : http://sociologie.revues.org/2255
D'un retournement l'autre
Lordon Frédéric, « D’un retournement l’autre : comédie sérieuse sur la crise financière en 4 actes et en alexandrins », Seuil, 2011, 14€. Cette pièce de théâtre est aussi disponible en vidéo sur demande auprès du professeur.C’est une forme particulière, et inattendue, celle de l’alexandrin, qui est ici convoquée pour mettre en scène la crise de la finance mondiale. Peut-être en effet fallait-il l’ambivalence d’un vers qui convient à la tragédie aussi qu’à la comédie pour saisir et la déconfiture d’un système aux abois et l’acharnement bouffon de ses représentants à le maintenir envers et contre tout. Mais ce que ces « élites » aveuglées par leur domination, et déjà disqualifiées par l’Histoire, ne voient plus c’est qu’un retournement peut en cacher un autre. Et celui des marchés annoncer celui du peuple. Le texte de la pièce est suivi d’un post-scriptum : « Surréalisation de la crise ».
Économiste, Frédéric Lordon est notamment l’auteur de Jusqu’à quand ?
Pour en finir avec les crises financières (Raison d’agir, 2008), La
Crise de trop (Fayard, 2009), Capitalisme, désir et servitude (La
Fabrique, 2010).
La trame conjugale
Le partage des taches ménagères est une des pierres d'achoppement de l'égalité des sexes. En ce qui concerne l'entretien du linge par exemple, la plupart des hommes se montrent assez nuls : ils oublient de le ranger, ils mélangent le blanc et les couleurs dans la machine... Jean-Claude Kaufmann s'est attaché à montrer que les petits rituels ménagers servent à sédimenter le couple et à conforter l'identité de chacun : si par exemple l'entretien du linge reste le pré carré de beaucoup de femmes, c'est qu'elles y trouveraient plaisir et satisfaction. Mais l'institution de ces routines témoigne aussi de toutes sortes de négociations, pouvant aller jusqu'à l'individualisation totale. Dans certains cas, c'est « chacun pour sa pomme » : Jean repasse sa chemise pour aller travailler et Léon est fier d'entretenir lui-même ses habits de cycliste.
A chaque fois, les livres de Kaufmann (il y en a plusieurs au CDI dont un qui fait la sociologie des seins nus !) mettent en évidence, à travers les routines du quotidien, les tendances qui travaillent les familles contemporaines : autonomisation de ses membres mais réassurance pour chacun dans le processus de construction de son identité, et en particulier sexuée.
Comment parler de la société : artistes, écrivains, chercheurs et représentations sociales
Disponible au CDI. Paru en Juin 2009 aux éditions La Découverte par Howard Saul Becker
S’appuyant sur sa longue expérience d’enseignement et de recherches, Howard S. Becker, dans cet ouvrage de « maturité », parle ici encore de la sociologie, mais aussi de ce qu’il nomme les différentes « représentations » de la société. Se fondant sur le point de vue du sociologue de l’art, il met au jour et questionne, en une série d’études passionnantes, les conditions de production et de réception de ces représentations.
Comment les graphiques utilisés par les sciences sociales traduisent-ils ce que les mots ne peuvent exprimer ? Pourquoi une même photographie peut-elle changer de signification selon le contexte où elle apparaît ? Pourquoi les pièces de théâtre font-elles entendre des voix différentes ? Comment Erving Goffman a-t-il choisi un langage neutre pour analyser les institutions totales comme l’hôpital psychiatrique ? Comment Georges Perec décrit-il la société française sans faire œuvre de sociologue ?
Cet ouvrage tend à montrer que la sociologie n’a pas le monopole de la mise au jour des traits et des mécanismes de la société et qu’elle a beaucoup à gagner de la connaissance de ces diverses représentations. Destiné à un large public cultivé, ce livre peut servir d’initiation à des débutants en sciences sociales comme à des étudiants avancés.
Howard S. Becker, sociologue américain, est spécialiste de la sociologie de l’éducation, de la déviance et de l’art. Il s’inscrit dans la tradition de la sociologie de Chicago : le travail de terrain et l’interactionnisme. Son œuvre désormais connue en France à l’égal de celle d’Erving Goffman se caractérise par l’extrême clarté de son écriture et la diversité des domaines qu’elle embrasse. Il est l’auteur de nombreux articles et livres dont Outsiders (1963, tr. fr. 1985), Le Travail sociologique (1970, tr. fr. 2006), Les Mondes de l’art (1982, tr. fr. 1988) et Les Ficelles du métier (1988, tr. fr. 2002, La Découverte, « Grands Repères/Guides »).
La civilisation des mœurs
Les idées, les arts, les sociétés.
Comment se tenait-on à table au Moyen Âge ? Comment se mouchait-on à la
Renaissance ? De quelle époque datent les pudeurs associées au
comportement sexuel ? Analyse des mœur de la civilisation occidentale et
de leur transformation de la fin du Moyen Âge à l'époque contemporaine.
Témoignage sur la vie des jeunes de Banlieues. Correspondance avec Youne Amrani, bibliothécaire en contrat emploi-jeune dans la banlieue lyonnaise : Traits essentiels de la personnalité sociale de nombreux jeunes des cités.
Comment les bourgeois vivent-ils ? Comment sont-ils organisés ? La bourgeoisie est-elle menacée de disparition ? Autant de questions et de réponses pour cerner cette classe sociale.
Évolution de la famille depuis la fin du XIX ème siècle. Un ouvrage de référence.
Les Français sont-ils des paresseux ? Pourquoi font-ils plus d'enfants que les autres ? Combien gagne le « Français moyen » ? La France accueille-t-elle trop d'immigrés ? Pourquoi les Français descendent-ils si souvent dans la rue ? Sont-ils de moins en moins égaux ? Leur pouvoir d'achat a-t-il réellement baissé ? Paient-ils vraiment trop d'impôts ? Coûtent-ils trop cher ? Sont-ils plus dépressifs que les autres ? Pourquoi est-il si dur d'avoir vingt ans en France aujourd'hui ? Des réponses à ces questions pour mieux cerner la société française actuelle. Sélectionné pour le prix lycéen du livre de SES.
Souvenirs d'Asie, d'Amérique, des villes et des déserts de l'auteur, considéré comme le plus grand ethnologue français, qui proposent une solution aux problèmes de notre époque: rapports entre l'ancien et le nouveau monde, entre l'orient et l'occident, sens de la civilisation et du progrès.
Comment comprendre le développement du sport depuis un siècle ? Qui pratique le sport et qui le regarde ? Marque-t-il un regain de violence ? Devient-il un repère universel dans un monde qui se globalise ? Est-il un support de distinction sociale ou un moyen de rapprocher et d'intégrer des individus ?
Pour quelles raisons le prénom que l'on porte dit-il autant de choses sur nous-mêmes et sur les personnes qui nous l'ont donné ? Comment sont-ils choisis et utilisés ? Comment l'empire de la mode (c'est-à-dire des variations du goût socialement déterminé) a-t-il remplacé l'emprise de la parenté ? Pourquoi les « Léa » de maintenant seront-elles, demain, les « Mauricette » d'aujourd'hui ?En deux siècles, le prénom, outil étatique d'identification, est devenu support personnel d'identité : le prénom de l'état civil est de plus en plus perçu comme exprimant le moi profond. Et, en même temps, la ronde des prénoms obéit à la mode : certains prénoms sont propres à une époque ou à une classe sociale. Les sociologues s'en sont donc souvent servis : au niveau macrosocial pour étudier l'affaiblissement des identités religieuses, la dilution de caractéristiques liées à la migration ou certaines formes de ségrégation ; au niveau microsocial pour comprendre la répartition du pouvoir dans la famille ou le monde du travail à partir des usages quotidiens du prénom.
Du moyen âge au mercantilisme du Roi soleil. La France des révolutions politiques et industrielles, une société fracturée par les guerres et la grande dépression, des trente glorieuses à la crise de l'euro.
Chômage, précarité, baisse du niveau de vie… Autant de maux que la mondialisation a considérablement aggravés. Veau d'or du capitalisme, le libre-échange passe, aux yeux de ses défenseurs, pour une loi incontournable de l'économie, à l'égal de celle de la gravitation universelle de Newton ou de l'héliocentrisme de Galilée. Et si le protectionnisme n'était pas l'épouvantail agité par les économistes bien-pensants ?
La décroissance désigne une mouvance intellectuelle et militante qui estime que la crise climatique et les impasses du modèle capitaliste ne pourront être surmontées qu'au prix de l'abandon du modèle de développement productiviste et de ses fondements : le culte fétichiste de la croissance et la croyance aveugle dans les bienfaits des progrès technoscientifique. « Doux rêve », « dangereuse utopie », « projet réactionnaire », on a tout entendu à propos de la décroissance, qui suscite souvent une condescendance amusée ou une méfiance instinctive de la part du monde politique traditionnel ou du monde intellectuel.C'est ce qui rend si précieux ce livre sans équivalent, qui brise les malentendus et préjugés les plus répandus sur la décroissance, et s'efforce de faire naître un débat sérieux et argumentéà son propos.1. Que signifie « décroissance » ?2. La décroissance, une idée neuve ?3. Pourquoi pas le « développement durable » ?4. La décroissance, est-ce la fin du progrès scientifique et technique ?5. La décroissance est-elle malthusienne ?6. La décroissance, privation ou joie de vivre ?7. La décroissance, c'est la récession et le chômage ?8. La décroissance concerne-t-elle les pays du Sud ?9. La décroissance n'implique t-elle pas une vision dirigiste et autoritaire de la politique ?10. Que signifierait concrètement une politique de décroissance ?
Que mange-t-on quand on ouvre une boîte de concentré, verse du ketchup dans son assiette ou entame une pizza ? Des tomates d'industrie. Transformées en usine, conditionnées en barils de concentré, elles circulent d'un continent à l'autre. Toute l'humanité en consomme, pourtant personne n'en a vu. Où, comment et par qui ces tomates sont-elles cultivées et récoltées ? Durant deux ans, des confins de la Chine à l'Italie, de la Californie au Ghana, Jean-Baptiste Malet a mené une enquête inédite et originale.
Pays de malheur ! Un jeune de cité écrit à un sociologue
Témoignage sur la vie des jeunes de Banlieues. Correspondance avec Youne Amrani, bibliothécaire en contrat emploi-jeune dans la banlieue lyonnaise : Traits essentiels de la personnalité sociale de nombreux jeunes des cités.
Sociologie de la bourgeoisie
Comment les bourgeois vivent-ils ? Comment sont-ils organisés ? La bourgeoisie est-elle menacée de disparition ? Autant de questions et de réponses pour cerner cette classe sociale.
Sociologie de la famille contemporaine
Évolution de la famille depuis la fin du XIX ème siècle. Un ouvrage de référence.
Sommes-nous des paresseux ?... et 30 autres questions sur la France et les Français
Les Français sont-ils des paresseux ? Pourquoi font-ils plus d'enfants que les autres ? Combien gagne le « Français moyen » ? La France accueille-t-elle trop d'immigrés ? Pourquoi les Français descendent-ils si souvent dans la rue ? Sont-ils de moins en moins égaux ? Leur pouvoir d'achat a-t-il réellement baissé ? Paient-ils vraiment trop d'impôts ? Coûtent-ils trop cher ? Sont-ils plus dépressifs que les autres ? Pourquoi est-il si dur d'avoir vingt ans en France aujourd'hui ? Des réponses à ces questions pour mieux cerner la société française actuelle. Sélectionné pour le prix lycéen du livre de SES.
Tristes tropiques
Souvenirs d'Asie, d'Amérique, des villes et des déserts de l'auteur, considéré comme le plus grand ethnologue français, qui proposent une solution aux problèmes de notre époque: rapports entre l'ancien et le nouveau monde, entre l'orient et l'occident, sens de la civilisation et du progrès.
Sociologie du sport
Comment comprendre le développement du sport depuis un siècle ? Qui pratique le sport et qui le regarde ? Marque-t-il un regain de violence ? Devient-il un repère universel dans un monde qui se globalise ? Est-il un support de distinction sociale ou un moyen de rapprocher et d'intégrer des individus ?
Sociologie des prénoms
Pour quelles raisons le prénom que l'on porte dit-il autant de choses sur nous-mêmes et sur les personnes qui nous l'ont donné ? Comment sont-ils choisis et utilisés ? Comment l'empire de la mode (c'est-à-dire des variations du goût socialement déterminé) a-t-il remplacé l'emprise de la parenté ? Pourquoi les « Léa » de maintenant seront-elles, demain, les « Mauricette » d'aujourd'hui ?En deux siècles, le prénom, outil étatique d'identification, est devenu support personnel d'identité : le prénom de l'état civil est de plus en plus perçu comme exprimant le moi profond. Et, en même temps, la ronde des prénoms obéit à la mode : certains prénoms sont propres à une époque ou à une classe sociale. Les sociologues s'en sont donc souvent servis : au niveau macrosocial pour étudier l'affaiblissement des identités religieuses, la dilution de caractéristiques liées à la migration ou certaines formes de ségrégation ; au niveau microsocial pour comprendre la répartition du pouvoir dans la famille ou le monde du travail à partir des usages quotidiens du prénom.
Les grandes dates de l'histoire économique et sociale de la France
Du moyen âge au mercantilisme du Roi soleil. La France des révolutions politiques et industrielles, une société fracturée par les guerres et la grande dépression, des trente glorieuses à la crise de l'euro.
Le protectionnisme et ses ennemis
Chômage, précarité, baisse du niveau de vie… Autant de maux que la mondialisation a considérablement aggravés. Veau d'or du capitalisme, le libre-échange passe, aux yeux de ses défenseurs, pour une loi incontournable de l'économie, à l'égal de celle de la gravitation universelle de Newton ou de l'héliocentrisme de Galilée. Et si le protectionnisme n'était pas l'épouvantail agité par les économistes bien-pensants ?
La décroissance - Dix questions pour comprendre et débattre
La décroissance désigne une mouvance intellectuelle et militante qui estime que la crise climatique et les impasses du modèle capitaliste ne pourront être surmontées qu'au prix de l'abandon du modèle de développement productiviste et de ses fondements : le culte fétichiste de la croissance et la croyance aveugle dans les bienfaits des progrès technoscientifique. « Doux rêve », « dangereuse utopie », « projet réactionnaire », on a tout entendu à propos de la décroissance, qui suscite souvent une condescendance amusée ou une méfiance instinctive de la part du monde politique traditionnel ou du monde intellectuel.C'est ce qui rend si précieux ce livre sans équivalent, qui brise les malentendus et préjugés les plus répandus sur la décroissance, et s'efforce de faire naître un débat sérieux et argumentéà son propos.1. Que signifie « décroissance » ?2. La décroissance, une idée neuve ?3. Pourquoi pas le « développement durable » ?4. La décroissance, est-ce la fin du progrès scientifique et technique ?5. La décroissance est-elle malthusienne ?6. La décroissance, privation ou joie de vivre ?7. La décroissance, c'est la récession et le chômage ?8. La décroissance concerne-t-elle les pays du Sud ?9. La décroissance n'implique t-elle pas une vision dirigiste et autoritaire de la politique ?10. Que signifierait concrètement une politique de décroissance ?